Ce 11 février 2010, cela fait 20 ans depuis que Madiba Mandela Rohilala a libéré de l'Afrique du Sud de l'apartheid. Beaucoup d'espoirs étaient mis dans cette libération en tant que
président de cette nouvelle République et surtout en la prise de pouvoir par la majorité noire. Il demeure l'homme le plus constant du XXème siècle et de ce début de siècle. En effet,
Mandela, combattant de la liberté n'a pas rompu avec président de l'Afrique du Sud et depuis 1995, le militant de grandes causes nationales et internationales. L'Afrique et le monde
entier a besoin de voir émerger d'autres Mandela, exemplaire militant et humaniste.
Continuité ou rupture avec l'apartheid ?
Mandela est le seul prisonnier a n'avoir pas condamné à la prison ses géôliers. Il n'a pas pratiqué une politique de revanche, il a posé les bases d'une nouvelle Afrique du Sud, dite
"Arc-en-ciel", permettant son peuple de vivre en paix, de se préparer aux grands enjeux de la mondialisation. En nommant ses ex- ennemis, les racistes et criminels Afrikaners, à de postes
sensibles tels que la cvice-présidence
Le pouvoir blanc a toujours été et demeuer avant tout un pouvoir économique se plaignent ceux qui ne l'ont pas compris
Cela est évident. Et Mandela est celui qui a compris que ce n'est pas sage de faire du "désarmement économique" des Afrikanersl'ambition politique de la majorité noire. C'est en homme conscient
et courageux qui a décidé de construire une Afrique du Sud équilibrée, par un transfert massif et contrôlé des richesses vers les plus défavorisés de ses concitoyens. Certes, la situation
économique et sociale ne change pas vite, au rythme souhaité par la majorité noire et l'opinion africaine. Beaucoup constate amérement que la criminalité caractérise ce pays à cause de cette
situation. Les faits démontrent que d'énormes progrès ont été accomplis. Le transfert des richesses vers la majorité noire continue. Le déficit de développement de très grande ampleur causé
par l'apartheid impose une orientation des investissements en direction des zones les plus pauvres et donc les plus nécessiteuses. Le souci d'harmonisation économique et sociale qui caractérisent
les dirigeants Sud Africains, issu de l'esprit de Mandela, permettra de pérenniser un projet politique ambitieux, qui atteindra certainement ses objectifs à moyen et à long termes.
L'esprit de Mandela doit guider les autres dirigeants africains. C'est une exigence culturelle et historique que la justice et unité nationale qui font défaut aux Etats africains imprègnent notre
vie politique.